Il faut s’autoriser à oser – Hanane, bénévole

Redonner confiance, transmettre des clés, ouvrir de nouvelles perspectives : voilà ce qui anime Hanane dans son engagement auprès de Generation France. Bénévole grâce au programme de volontariat proposé par Pfizer, elle accompagne nos apprenants dans leurs parcours avec énergie et sincérité. Son récit est un appel à oser s’engager et à découvrir l’enrichissement humain qu’offre le bénévolat.
Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir bénévole auprès de Generation France ?
C’est une réelle opportunité que Pfizer offre à ses collaborateurs de faire du bénévolat pendant leurs heures de travail ; de mon côté je fais déjà du bénévolat et grâce à ces missions avec Generation je peux apporter une plus-value et une expérience à des personnes qui en ont besoin à ce moment de leur vie et c’est génial. C’est la première fois que je travaille dans une entreprise qui permet cet engagement ; immergé dans notre quotidien, on ne mesure pas forcément ce qui se passe en dehors de notre cercle. Donner un coup de main à des personnes qui en ont vraiment besoin ou des conseils sur la recherche d’emploi c’est également beaucoup recevoir en retour.
Quel moment ou échange vous a le plus marqué dans votre engagement ?
Plusieurs rencontres m’ont marquée ; je pense notamment à un jeune homme en entretien blanc, j’ai vite remarqué son énorme potentiel mais il n’en avait aucune conscience. Ce qui m’a surtout interpellé c’est sa posture, sa tendance à minimiser ses qualités et sa motivation par peur d’être jugé. Ma mission est devenue de lui redonner confiance, de lui dire que tout est possible, de l’aider à dépasser le syndrome de l’imposteur. Ce jeune homme de 20 ans, arrivé en France il y a peu, s’exprimait dans un français remarquable, il était mature, résilient et motivé. En tant que bénévole, on met les apprenants sur un chemin plus rapide : il y en a qui prennent la nationale alors qu’il y a l’autoroute !
Que retirez-vous personnellement de cette expérience de bénévolat ?
Je voulais apporter une aide comme on me l’a apportée ou comme j’aurais voulu qu’on me l’apporte. Mon objectif est de pouvoir aider avec mon expérience et pouvoir éviter à certaines personnes de faire les mêmes erreurs que moi et de les pousser à briser le plafond de verre. Je pars du principe que tout est possible et qu’il ne faut pas s’auto-limiter. Je ne suis pas issue d’un milieu aisé, je viens de très loin aussi et puis j’ai fait des belles rencontres dans ma vie : j’aime croire, qu’à mon tour, je peux être cette belle rencontre. S’il est vrai qu’on peut avancer seul, pourquoi ne pas avancer plus vite ?
Vous avez rencontré plutôt des profils jeunes ou aussi des personnes plus matures ?
Les profils sont très variés. J’ai rencontré plusieurs femmes qui venaient d’arriver du Maroc et d’Algérie avec un bagage, avec des diplômes, et qui se contentaient de postes « alimentaires » (ce que je comprends) ; l’une d’entre elles était comptable expérimentée dans son pays mais depuis son arrivée elle faisait des ménages et elle s’orientait vers les métiers du soin. Ça souligne l’importance d’avoir un objectif, un projet qui nous ressemble et qui nous motive tous les matins. C’est cette énergie que j’ai envie d’accompagner et qui me motive dans mon rôle de bénévole.
Si vous deviez décrire Generation France en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?
En premier : surprise. Par les belles rencontres, par la découverte de l’association et de ses missions, par l’engagement et l’exemple social. On ne se rend pas toujours compte de tout ce qui est fait pour accompagner les personnes en insertion. Et puis évidemment la plus belle surprise se cache au cœur de chaque rencontre.
Deuxième mot : bienveillance. Cela semble logique mais dans un monde assez brut, notamment celui du recrutement, on a davantage besoin de cette bienveillance « enveloppante » aussi bien de la part des formateurs et coaches que de la part des bénévoles ; c’est ce que Generation dégage.
Troisième et dernier mot : courage. Le courage qui donne envie de croire et de changer.
Quel message aimeriez-vous adresser aux futurs bénévoles et aux apprenants ?
Aux apprenants qu’il n’y a aucune limite, beaucoup de choses sont possibles. L’essor du digital permet d’avancer, de grandir et de se développer plus vite ; on n’est plus obligé de suivre un chemin classique, souvent plus long. Aujourd’hui on trace son propre chemin. Il faut s’autoriser à oser.
Aux bénévoles que c’est une expérience très riche humainement qu’il faut entreprendre avec sincérité, sans obligation et ouvrir son regard à l’autre.