Notre rapport au travail : bilan post COVID
Depuis la fin du confinement, beaucoup de salariés continuent à travailler de chez eux. Pour de nombreuses entreprises, le retour au travail ne se fera pas avant le mois de septembre, voire décembre. Notre rapport au travail et au temps passé au travail a beaucoup évolué ces dernières années mais les nouvelles tendances de travail ont pris une ampleur complètement différente cette année. Generation, une association à but non lucratif qui mobilise, forme et insère les jeunes dans un emploi durable, dévoile les nouvelles approches du travail.
Rapport au travail : pourquoi vouloir plus de flexibilité ?
La fameuse « flexibilité » est un concept un peu fourre-tout qui recouvre des réalités différentes. Mais pourquoi au juste cherche-t-on plus de flexibilité au travail ?
La limite entre la vie pro et la vie perso a tendance à être de moins en moins claire et ce phénomène ne tend pas à s’atténuer. Il faut donc en tirer les avantages qui sont de pouvoir intercaler dans ses journées de travail des occupations personnelles. Pouvoir aller chez le médecin en milieu de journée, travailler plus tardivement ou plus tôt afin de pratiquer un sport dans la journée sont des configurations qui séduisent les Français.
En fait, ce que permet le télétravail, c’est plus que de simplement pouvoir travailler de chez soi, c’est aussi d’organiser sa vie de manière plus fluide et donc de lutter contre certaines absurdités qui sont parfois les conséquences du travail en présentiel. Notamment le fait de rester au bureau « par principe » alors que les actions de la journée sont terminées ou bien l’inverse, de partir car « c’est l’heure » alors que certaines périodes sont plus chargées que d’autres et demandent un investissement différent.
Bien que le télétravail soit adopté par de nombreuses entreprises et salariés, de manière contrainte ou volontaire, il est maintenant question d’en tirer les réels avantages et de ne pas le voir comme une situation momentanée.
Le rapport humain au centre
Une autre tendance de travail s’est véritablement révélée pendant le confinement, il s’agit de mettre le rapport à l’autre au centre de notre vie professionnelle. Durant le confinement, les applaudissements qui retentissaient aux quatre coins de la France tous les jours à 20h célébraient justement ces hommes et ces femmes qui mettent au centre de leur vie le soin des autres, le service aux autres, un sacrifice immense que la majorité des citoyens ont réalisé pendant cette période difficile.
Cette volonté de recréer du lien social et d’avoir un impact positif sur la société s’observe notamment grâce aux données du monde associatif. Le Secours Populaire a observé par exemple une augmentation des dons depuis le déconfinement, 120 dons par jour sont dénombrés au lieu de 80 à l’accoutumée. De nombreuses associations observent aussi une augmentation du nombre de bénévoles et un regain d’intérêt pour les causes caritatives.
Cet élément est crucial dans notre rapport au travail et doit être pris en compte par les entreprises. Récemment, la cause des Ouighours a ému les utilisateurs des médias sociaux. Ces travailleurs opprimés en Chine font partie de la chaine de production de nombreuses marques célèbres. Grâce à une mobilisation en ligne, et notamment sur Instagram, plusieurs marques ont décidé de stopper leur collaboration avec les usines qui font travailler cette population.
Un évènement qui montre que les salariés ont de plus en plus de préoccupations éthiques quant à leur travail.
Sens du travail : ce qui fait la différence
Selon une étude Randstad, 29% des Français estiment faire un « bullshit job », c’est-à-dire un travail qui ne sert à rien. Un chiffre qui n’est pas plus étonnant que ça mais qui soulève tout de même de nombreuses questions quant à notre rapport au travail. Si le sens semble disparaitre pour plus d’un quart des salariés, comment envisager le futur ?
Cette large question qui ne peut pas être traitée en quelques lignes recouvre un sentiment généralisé de quête de sens dans la vie professionnelle, une tendance de travail qui s’accentue. Le confinement a eu cet effet de remettre au centre de la vie quotidienne les liens familiaux, le rapport à sa santé et à celle des autres et a certainement permis à beaucoup d’entre nous de prendre un certain recul.
Redonner du sens au travail c’est aussi redonner du sens à sa vie personnelle. Selon une étude réalisée par Wittyfit et Siaci Saint Honoré en partenariat avec l’IFOP, 31% de télétravailleurs apprécieraient de pouvoir passer plus de temps avec leurs proches. Un chiffre qui n’est pas étonnant et qui va dans le sens d’une remise en question plus globale sur la place du travail dans nos vies.
Découvre Generation et nos programmes de formations qui reprendront très rapidement, en septembre.